Tu es né poussière et tu retourneras à la soupière 

proverbe anthropophage M'boubélé

La politique Canada Dry

Écrit par Paul Renard. Publié dans Société

Dans les années 30, en Allemagne, le candidat de droite à la présidence, Hidenburg, se retrouve au second tour avec celui de l'extrême droite, un certain Hitler… Bien entendu, l'opinion vote au second tour Hindenburg avec un score frisant celui des républiques bananières.

Quelques mois plus tard, élections législatives : le NSDAP d'Hitler devient majoritaire et Hindenburg est forcé de nommer chancelier un malade mental. On connaît la suite…

Et pourtant, on l'oublie vite : c'est exactement ce qui a failli se passer en 2002 dans notre pays.

Depuis, pour des motifs électoralistes, la droite française s'emploie à récupérer les voix de l'affront national, à grands coups de messages sécuritaires et de discours populistes. Pour ce faire, on n'hésite plus à employer le langage des bas-fonds (racaille, karcher, pauv' con…). Et ça marche ! La masse vote pour l'ordre et la sécurité (un mot qu'il serait temps de bannir du dictionnaire). Seulement voilà : à force de promettre des mesures, des actions, de faire des discours non suivis d'effets, et de continuer à médiatiser la délinquance afin de masquer les vrais problèmes, les gens n'y croient plus. Résultat : au lieu de voter pour leur avenir, les électeurs se tournent tant qu'à faire vers le discours original et la "fille de son père" passe en tête dans les sondages. L'affront national devient le rempart contre les soi-disant "hordes" qui "envahissent" notre pays pour manger le pain des Français. Le même vieux discours nauséabond qui ressort à chaque crise économique. Elle n'a aucun programme, et si, par malheur pour notre pays, elle était élue présidente, elle ne tiendrait pas plus de six mois avant de révéler sa totale incompétence et son absence de vision sur l'avenir. Mais hélas, il serait trop tard. En cinq ans, les dégâts seraient irréversibles pour notre république, voire même pour l'ensemble des démocraties mondiales.

Dans moins de 50 ans, à cause de l'irresponsabilité d'un système basé sur le profit, nous aurons au moins 200 millions de réfugiés climatiques. Allons-nous les accueillir à coup de mitrailleuses ?

Les 20 et 27 mars, votez aux cantonales pour montrer que dans notre pays, les citoyens possèdent encore un cerveau en état de fonctionnement. Faisons mentir ces sondages débiles. Personnellement, le 20, je serai au Salon du Livre de Paris, mais j'ai prévu la procuration (une formalité toute simple à effectuer en cas d'absence) et le 27 je serai présent pour participer au dépouillement dans mon bureau de vote.