"Heureux soient les fêlés car ils laisseront passer la lumière."

Michel Audiard

EPR

Écrit par Paul Renard. Publié dans Science

1979 – Three Miles Island : fusion partielle du cœur de l'unité 2 de la centrale.

1986 – Tchernobyl : explosion du réacteur n° 4.

 

2011 – Fukushima : fusion simultanée des réacteurs n° 1, 2 et 3, sans compter l'état des "piscines" de combustibles usés.

Selon les "spécialistes", la probabilité de fusion d'un cœur, pour chaque réacteur, n'est que de 1 sur 100 000 chaque année.

Soit un accident tous les 100 000 ans. Euh… Yaurait pas comme une erreur ? Ou alors, c'est du foutage de gueule (là, la probabilité doit avoisiner les 100 %).

En France, ça ne peut pas arriver, nous dit-on : pas de tsunamis, pas de séismes. Tiens donc. voici la carte des implantations de nos 59 centrales :

 Carte du risque nucléaire français

En 1999, suite à la grosse tempête dont tout le monde se souvient, la centrale de Blayais en Gironde a été partiellement inondée par une "grosse vague". Heureusement, malgré l'arrêt d'un des groupes de refroidissement, les autres ont tenu. On a, là encore, frisé la catastrophe.

Le problème, avec la fission nucléaire, c'est qu'il est impossible d'arrêter la réaction lorsque ça déconne. Quelles que soient les mesures de sécurité, de contrôle, le risque ne sera jamais égal à zéro : peut-on décemment se permettre de continuer ? Que nous pratiquions l'auto-suicide à l'échelle mondiale, c'est une chose, mais a-t-on le droit de pourrir l'avenir des générations futures ?

Aujourd'hui, on nous vante les mérites des EPR, réacteurs de dernière génération. Mais on oublie de dire que ces "merveilles" vont fonctionner avec la pire saloperie inventée par l'homme, le plutonium. Le plutonium fait partie des déchets issus de la fission nucléaire de l'uranium 238. En France, ces déchets sont expédiés à la Hague, à l'usine Areva (sponsor de Hulot au passage). Voici ce qu'en dit Jean-Pierre Petit : en fait ce retraitement est entièrement axé sur l'extraction, par voie chimique, des 1% de plutonium produit par la fission, dans les réacteurs nucléaires à uranium, par capture des neutrons rapides par les noyaux d'Uranium 238, non fissile. Ce plutonium, pur, est alors conditionné dans des emballages de petite taille et expédié dans l'usine MELOX, à Marcoule, dans le Gard. Là, on dilue ce plutonium, à hauteur de 7% dans cet uranium 238 et ce mélange constitue un nouveau "combustible nucléaire", appelé MOX (Mixed oxydes). Le lien ci-dessus mène au site Wikipedia. Ce combustible est déjà utilisé dans 20 de nos 58 réacteurs. Les réacteurs EPR verront sa généralisation.

Il faut savoir qu'en cas d'ingestion de particules de plutonium, le risque de cancer est de 100 %. Mais qui va vouloir se passer de sa brosse à dents électrique ?