Knowledge is a deadly friend when no one sets the rules. The fate of all mankind I see is in the hands of fools. King Crimson - Epitaph (1969)

L'humanité disparaîtra, bon débarras !

Écrit par Paul Renard. Publié dans Humeurs du moment

En Allemagne, 2 millions de tonnes de bombes, 400 000 morts… Des V1 allemands qui bombardent Londres… Juifs, Roumains, homosexuels : des millions de morts dans les camps...Des morts, toujours des morts… Des fous qui dirigent un monde en dérive… Une guerre fomentée par des paranos… Des populations déportées, des fanatiques cinglés… Et des citoyens qui votent pour eux...

Nous sommes en 1945 ? Ou en 2012 ?

 

La guerre de 40, provoquée par un malade mental mis au pouvoir par une crise économique due à la spéculation – et qui, au passage, a relancé l'industrie occidentale – financée par des banquiers véreux (le grand père de "W", Prescott Bush, fut l'un des banquiers d'Hitler…), fut l'une des plus meurtrières de l'histoire humaine, qui pourtant n'en était pas à sa première expérience (Alexandre "le grand", César, Napoléon, etc.).

Après la guerre de 14-18, l'Allemagne "humiliée" par le traité de Versailles, remonte peu à peu, jusqu'à ce que Wall Street pète les plombs et provoque l'une des premières crises boursières de l'histoire en 1929. En Allemagne, l'inflation part en flèche, un simple kilo de patates vaut des millions de deutschemarks, et le peuple affamé fait confiance à un nabot moustachu qui promet le retour de la grande Allemagne. Ce rigolo, financé par l'Occident – comment expliquer autrement qu'un pays ruiné puisse devenir la plus grande puissance militaire de l'époque ? –, met alors l'Europe à feu et à sang, comme le firent nombre de ses prédécesseurs historiques (hystériques ?).

Comme toujours en temps de crise, Hitler n'a fait que jouer sur l'argument facile : "si ça ne va pas chez nous, c'est la faute des autres, des étrangers". Et 60 ans après, c'est le retour de ces idées pourries, propagées durant plusieurs décennies par un vieux con, et aujourd'hui reprises, édulcorées, par sa blondasse de fille.

Rien n'a vraiment changé en fait : depuis des décennies, on continue à puiser dans les richesses de ces fameux pays dont on ne veut pas voir les populations chez nous, et qu'on laisse crever au nom du sacro-saint profit (cf les famines et les guerres civiles alimentées par les compagnies occidentales en Afrique, les dictateurs qui en remplacent d'autres – mais bon l'argent n'a pas d'odeur et tant qu'on leur vend des armes pour qu'ils se tapent sur la gueule –, ce ne sont guère les exemples qui manquent). Un Ouattara remplace un Gbagbo, un "X" remplacera un Ben Ali, un Moubarak, un Bel Assad ou un Khadafi, et on les recevra avec tous les honneurs dus à leur rang un 14 juillet lors d'un défilé militaire durant lequel on ne manquera pas de leur vendre le dernier cri en matière d'armes de destruction massive ("ben faut bien maintenir la croissance et l'emploi !"). Comme le dit si bien Yves Paccalet dans son livre : "L'humanité disparaîtra, bon débarras !"