Knowledge is a deadly friend when no one sets the rules. The fate of all mankind I see is in the hands of fools. King Crimson - Epitaph (1969)

DSK : alors, qui avait raison ?

Écrit par Paul Renard. Publié dans Humeurs du moment

Le 19 mai dernier, je faisais paraître dans Nord Eclair, un petit article concernant l'affaire DSK, dans lequel je posais quelques questions évidentes, dont l'identité de la victime présumée de ce sexagénaire priapique. Le lendeman, un(e) lecteur(trice) m'incendiait en qualifiant d'ignoble l'idée qu'on puisse mettre en cause cette pauvre victime...

 

Aujourd'hui, le Procureur (l'accusation aux USA) lui-même est revenu sur son jugement, après avoir constaté que la fameuse victime n'avait fait que mentir, qu'elle est l'épouse d'un dealer en tôle, qu'elle a appelé ce dernier en déclarant "ce mec a de l'argent, je sais ce que je fais", qu'elle connaissait donc DSK, et que de surcrpît, après le "viol", elle aurait continué son travail, comme si de rien n'était. Durant ce temps-là - et je ne défends en aucun cas DSK, que je n'apprécie guère - se retrouve en tôle, traîné dans la boue par les tabloïds, perd son boulot, etc...

Que ceci nous serve de leçon dans l'avenir : personnellement, quand je reçois une info par les médias, j'ai pris l'habitude de chercher ce qu'il pourrait bien y avoir de caché dans ce fatras d'images choc. La télévision, et les JT en particulier, ne sont qu'une loupe, même si les journalistes font leur boulot avec conscience. Un loupe déformante, grossissant certains faits, en masquant d'autres bien plus importants. Patrick Le Lay, dans un élan d'honnêteté étonnant, n'avait-t-il pas déclaré que "son métier était de vendre du temps de cerveau disponible" ? Que cette leçon DSK soit au moins utile :

Dorénavant, apprenons à penser avant que d'autres le fassent pour nous !

Tentons désormais de réfléchir, et non d'absorber passivement le flot d'infos qui se déversent chaque jour dans notre salon : ce n'et pas parce que la télé le dit que c'est vrai.